Vers une refondation des soins primaires répondant aux besoins de la population
Vers une refondation des soins primaires répondant aux besoins de la population
L’augmentation des besoins de santé des Français incluant les soins, la prévention et l’éducation à la santé, et alors qu’ils rencontrent de plus en plus de difficultés pour se soigner, rend indispensable une politique de santé publique ambitieuse qui fait aujourd’hui défaut.
L’aspiration des jeunes professionnels à travailler en équipe, et la volonté des élus locaux d’agir pour la santé, se heurtent aujourd’hui à certains principes qui régissent le système de santé français, comme le paiement à l’acte ou l’absence de service public pour les soins de proximité.
Une politique de santé publique doit répondre à des objectifs de santé publique déterminés et adoptés par le Parlementent sur des politiques nationales venant réguler les activités économiques néfastes à la santé.
Elle doit s’appuyer sur des soins primaires articulant soins curatifs et prévention (centres de santé), des établissements hospitaliers participant au service public et des services de santé publique et
de prévention (santé scolaire, PMI, santé au travail… ).
L’organisation des soins primaires doit reposer sur un maillage territorial, le Service Public Territorial de Santé de Proximité (SPTSP) qui devra répondre à des missions de service public, associant services publics de santé (centres de santé de service public, PMI, santé scolaire…) et tout autre acteur, notamment des acteurs de santé libéraux prêts à s’engager dans des contrats territoriaux de santé de service public.
Pour les services publics de santé, un cadre d’emploi inter fonctions publiques doit être créé, ce qui permettrait une évolution de carrière des professionnels de santé au sein des différentes FP et une activité mixte soins/santé publique dans les différents services et dans différentes FP (ex FPT et FPH).
Le financement de base des soinsprimaires doit associer financement forfaitaire à la capitation, financement incitatif à la pertinence des soins et financement des missions (d’accompagnement social, d’intérêt territorial… ). Le financement à l’acte doit devenir minoritaire, voire totalement disparaitre, dans le cadre du SPTSP.
La refondation des soins primaires doit s’appuyer aussi sur les universités, avec l’accueil d’étudiants dans le service public, et le développement d’une recherche en soins primaires alliant recherche clinique et en organisation des soins, santé publique et sciences humaines.
Cette politique pour des soins primaires au service des patients, des territoires et du système de santé doit être portée par l’alliance des services publics de santé et des représentants de patient·e·s et d’usager·ère·s.